Jaume Plensa, lauréat du prix Velásquez attribué par le ministère de la Culture espagnol

Par Amélie Du Fretay · lejournaldesarts.fr

Le 27 novembre 2013 - 515 mots

BARCELONE (ESPAGNE) [27.11.13] – Le 24 novembre 2013 le sculpteur et graveur originaire de Barcelone a reçu du ministère de l’Education, de la Culture et du Sport espagnol le prix Velásquez qui couronne l’ensemble de sa carrière. C’est le troisième prix d’envergure remis à l’artiste en l’espace d’une année.

Le ministère de l’Education, de la Culture, et du Sport espagnol a remis dimanche 24 novembre 2013 à Jaume Plensa le prix Velásquez qui entérine officiellement la reconnaissance nationale de cet artiste espagnol mondialement connu. Ce prix est assorti d’une dotation de 100 000 euros. Créé en 2002 par le ministère, il a pour objectif de promouvoir et de valoriser le travail d’un artiste plasticien espagnol ou latino-américain à l’image du prix Cervantes pour la littérature.

Jaume Plensa a déjà reçu le prix national d’Art Graphique en 2013 et celui d’Art Plastique en 2012. D’autres artistes prestigieux ont été distingués par le prix Velásquez comme Antoni Tàpies, Ramón Gaya ou Pablo Palazuelo. Néanmoins, aucun artiste n’a été sélectionné l’an dernier. Le sculpteur espagnol est aussi un artiste à la renommée internationale puisqu’il a été promu en 1993 Chevalier des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture français. En 2009, c’est le Mash Award for Public Sculpture (Londres) qui décidait d’honorer son travail.

Jaume Plensa naît en 1955 à Barcelone, où il suit des cours à l’Ecole de Llotja, puis travaille à ses débuts à la Fondation Henry Moore et à l’atelier Calder à Saché. Il utilise le bronze, la fonte et le fer forgé et incorpore dans ses sculptures des éléments récupérés. Son œuvre balance entre figuration et abstraction, s’intéressant à la figure humaine tout comme aux formes et aux volumes magnifiés par la lumière, les matériaux, et les nouvelles technologies. Dans ses œuvres récentes, il n’hésite pas mêler résine synthétique, verre, albâtre, plastique, vidéo et son, à l’image de l’une de ses œuvres,  Conversation à Nice (2007), située sur une place emblématique de la ville, la place Masséna. Sept personnages, assis ou accroupis comme des scribes de l’Antiquité, sont disposés sur des perches métalliques d’une dizaine de mètres de hauteur. Ils sont réalisés en résine blanche, et s’illuminent à la tombée de la nuit, prenant tour à tour, de façon aléatoire, les couleurs des autres.

Ce sont d’ailleurs essentiellement ses commandes publiques qui ont fait connaître Jaume Plensa à travers le monde. The Crown Fountain (2004), située au coeur du Millenium Parc à Chigago, est l’une de ces œuvres les plus monumentales. Il s’agit d’une fontaine composée d’un miroir d’eau en granit noir placé entre deux tours faites de briques de verre. Celles-ci mesurent plus de 15 mètres de haut et sont constituées chacune de diodes électroluminescentes (LED) permettant d’afficher des vidéos numériques. Parmi les images numériques qui défilent figurent plus de 1000 visages des habitants de Chicago. En fonction du temps, la fontaine est ouverte de mai à octobre, l’eau jaillissant par cascade intermittente.

Jaume Plensa est installé depuis quelques années à Barcelone, après avoir pendant longtemps sillonné le monde, partagé entre l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Angleterre ou les Etats-Unis.

Légende photo

Jaume Plensa - Istanbul blues (2012) et Irma's White Head (2008) installées sur la Place Vendôme lors de la Fiac 2010- © photo Ludosane

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