Politique culturelle

Jacques Rigaud favorable à l’aliénabilité des œuvres du FNAC et des FRAC

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 8 février 2008 - 352 mots

Paris [08.02.08] - Le rapport Rigaud remis le 6 février à la ministre préconise, comme attendu, le statut quo sur la cessibilité des œuvres des musées. En revanche il se montre plus ouvert pour ce qui concerne les collections du FNAC et celles des FRAC.

Jacques Rigaud© Frédéric Marigaux

Ainsi que Le Journal des Arts l’annonçait dans son édition actuellement en kiosque, la commission Rigaud, mandatée par Christine Albanel, se prononce fermement pour l’inaliénabilité des œuvres des musées. Rappelant la tradition millénaire de non cessibilité, elle souligne avec beaucoup de forces la valeur documentaire des réserves des musées. Une œuvre d’art n’est pas uniquement un objet de « délectation » pour les visiteurs mais aussi un objet d’étude pour l’histoire. Nul ne peut présumer, avec l’évolution de la technologie, qu’une pièce sans apparente valeur artistique, ne fournisse un jour une information essentielle. Impressionné par le front du refus de la communauté muséale, il enjoint cependant ces derniers à mieux administrer leurs réserves.

L’inlassable promoteur du mécénat, jusqu’à récemment encore à la tête de l’ADMICAL, qu’est cet ancien président de RTL (entre autres), relève aussi que l’aliénabilité pourrait décourager les bonnes volontés des entreprises.

En revanche il demande que l’on expérimente « pour en avoir le cœur net » la loi de 2002 permettant de déclasser des œuvres et donc de les vendre. Des dispositions qui n’ont jamais été appliquées.

Il est cependant plus ouvert à la cessibilité des collections du FNAC, par exemple dans les 5 ou 10 ans suivant leur acquisition ainsi que celles des FRAC. Jacques Rigaud estime en effet que la logique de « tête chercheuse » de ces derniers devrait leur permettre de faire « respirer » leur collection. Les FRAC ne sont pas des musées et ne le seront sans doute jamais compte tenu de leurs maigres ressources. La cession de leurs œuvres doit bien évidemment être encadrée, par exemple sous condition de l’accord de l’artiste.

Le rapport complet, au demeurant rédigé dans une écriture fort peu technocratique avec la collaboration de Claire Landais du Conseil d’Etat est disponible sur le site du ministère de la Culture et de la Communication.

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