Fernand Léger à Flins ouvre le cycle des expositions de « L’entreprise à l’œuvre »

Par Cléo Garcia · lejournaldesarts.fr

Le 6 novembre 2014 - 595 mots

FLINS (YVELINES) [06.11.14] – Fleur Pellerin a inauguré la première exposition de « L’entreprise à l’œuvre » qui met à disposition des œuvres issues de collections publiques à diverses entreprises afin de les présenter aux employés. Le programme est ouvert symboliquement avec les Constructeurs de Fernand Léger à l’usine Renault de Flins.

Du 3 au 7 novembre 2014, les employés de l’usine Renault de Flins dans les Yvelines peuvent admirer sur leur lieu de travail Les Constructeurs, une huile sur toile monumentale peinte par Fernand Léger en 1950. Cet accrochage ouvre une série de cinq micro-expositions en entreprise, organisées dans le cadre du projet de démocratisation culturelle « L’entreprise à l’œuvre » qu’avait présenté Aurélie Filippetti en avril 2014. L’initiative vise à « favoriser la rencontre et l’échange entre le monde de l’art et celui de l’entreprise ». Fleur Pellerin a repris le flambeau du projet en lui donnant son coup d’envoi, lundi 3 novembre, à l’usine de Flins.

« L’entreprise à l’œuvre », aussi appelé « Art et entreprise – pour mieux conjuguer la culture et le monde du travail » est un programme élaboré depuis début 2014 par le ministère de la Culture et de la Communication et qui consiste en une série de micro-expositions en entreprise de dix œuvres maximum, mises à dispositions par des collections publiques.

Pour cette première édition, neuf musées ont accepté de prêter quelques œuvres : il s’agit, pour Les Constructeurs, du Musée national Fernand-Léger, et pour les autres du Musée de Cluny - musée national du Moyen Âge, du Musée national de la Renaissance d’Ecouen, du Musée Guimet – musée national des arts asiatiques, du Musée national Marc Chagall de Nice, du Musée du Quai Branly, du Mobilier national, de la Cité de la céramique de Sèvres ainsi que du Centre des arts plastiques.

Dans le même temps, se tient chez Sothys à Brive, une entreprise de soins corporels, l’exposition « Figures féminines dans l’art asiatique ». Du 17 au 21 novembre 2014, c’est « Le Portrait à la Renaissance » qui s’invitera à Rouen chez HAROPA, groupement d’intérêt économique des ports du Havre, de Rouen et de Paris. L’exposition « Chagall graveur » se tiendra en parallèle chez Bio-Mérieux à Marcy-l’Etoile. Enfin, c’est « Lumière » qui clôturera cette première édition à ERDF à Mérignac, du 1er au 5 décembre 2014. Le coût de chaque micro-exposition est estimé à 60 000 euros, financés par le ministère.

Pour chaque exposition, un dispositif de médiation est prévu. A l’usine Renault de Flins, l’œuvre de Fernand Léger est placée au plus près des salariés, au cœur du département de montage, a expliqué le service communication de l’usine lors d’un entretien téléphonique au Journal des Arts. Ce service a également témoigné des retours positifs de la part des salariés de Renault qui sont « très heureux de cette présence ». Les visites encadrées par les conférenciers s’effectuent en dehors du temps de travail des employés qui sont payés pour le temps de la visite. L’usine, qui a « pris à bras le corps le projet », a conjointement organisé une exposition présentant des fresques ornant l’usine depuis plusieurs décennies et des travaux d’artistes locaux s’exprimant autour du thème de l’usine, ainsi qu’une autre exposition sur la collection d’art de l’entreprise Renault.

Avec Les Constructeurs, le ministère a choisi une œuvre très symbolique pour lancer son projet puisque Fernand Léger avait lui-même accroché ce tableau en 1953 dans la cantine de la régie Renault à Billancourt.

Le ministère de la Culture affirme que le projet sera organisé chaque année à l’automne.

Légende photo

Fernand Léger, Les Constructeurs, 1950, huile sur toile, 300 x 228 cm, Musée national Fernand-Léger

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