musée

Zush l’outsider

L'ŒIL

Le 1 décembre 2000 - 194 mots

De son propre aveu, l’arrestation et l’internement qu’il subit en 1968, pour usage de drogues douces ont marqué dans la vie de Zush une rupture irréversible et le véritable point de départ d’une œuvre qui va déferler comme un univers en expansion. Il adopte alors son nom actuel et imagine d’inventer un pays, Evrugo, véritable État alternatif, qu’il dote d’un alphabet, d’une langue, d’un drapeau, d’une monnaie... Evrugo est l’horizon utopique nécessaire au déploiement de l’œuvre. Sa fiction permet de réinventer l’existence entière sous le signe de la liberté et de l’exigence poétique et alimente une création prolifique et multi-médias (peintures, dessins, photo-montages, livres faits à la main...). Pour l’artiste espagnol, l’art est une fonction vitale et assume une capacité thérapeutique. Zush est un « outsider » de l’art, inclassable. Son univers est une sorte de « cosmos biomorphique toujours en mutation » (Freddy de Vree) et son art se situerait entre Klee et Macréau, entre Surréalisme et Figuration libre. L’artiste a aussi investi les nouvelles technologies, et n’hésite pas à intégrer à son travail toutes sortes d’interventions proposées par des plasticiens, designers, écrivains, musiciens, ou par le public.

BARCELONE, MACBA, 14 décembre-4 mars.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°522 du 1 décembre 2000, avec le titre suivant : Zush l’outsider

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