Zurbarán le mystique

L'ŒIL

Le 1 octobre 1998 - 169 mots

Au XVIIe siècle, alors que Vélasquez éclaire de son génie la cour de Madrid, Zurbarán s‘affirme comme le peintre religieux de Séville, qui abrite alors l‘une des plus importantes communautés religieuses d‘Espagne. Sa première œuvre datée, Le Christ en croix de San Pablo (1626), suscite admiration et respect : « Dans la sacristie du couvent de San Pablo il y a un crucifix de sa main que l‘on montre derrière la grille fermée de la chapelle, peu éclairée : tous ceux qui le voient et ignorent qu‘il s‘agit d‘une peinture croient que c‘est une sculpture ». L‘envoûtement persiste. Le quatrième centenaire de la naissance de l‘artiste donne lieu à une importante exposition monographique composée de quatre-vingt-dix œuvres. Elles témoignent de l‘évolution de son style qui, d‘un réalisme caravagesque, parvient à toujours plus d‘intensité spirituelle, notamment en ce qui concerne l‘expressivité des visages. Sa peinture suggère un univers mystique, intimiste, empreint d‘un ténébrisme d‘une noble gravité. Une œuvre qui suscite, assurément, méditations et vocations.

SÉVILLE, Museo de bellas Artes, 8 octobre-9 décembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°500 du 1 octobre 1998, avec le titre suivant : Zurbarán le mystique

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