Galerie L'Arc en Seine, Paris

Zao Wou-Ki

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 28 octobre 2009 - 285 mots

Zao Wou-Ki a toujours aimé les poètes.

D’Henri Michaux, dont il illustra les livres à plusieurs reprises, à René Char ou Michel Ragon, en passant par Arthur Rimbaud. Aujourd’hui, à travers une série de porcelaines, il rend hommage à divers poètes chinois avec de très beaux titres. Il n’est que de lire La Chanson du vent à travers les pins, La Lune et l’ombre, Remous de la lune ou Rêve dans le pavillon rouge, pour se laisser emporter. Cette série de vases et de coupes, inspirée en 2008, fut réalisée par les ateliers Bernardaud de Limoges [lire p. 124] pour la galerie Marlborough de New York. La galerie L’Arc en Seine la présente en exclusivité au public parisien. « Au soir de sa vie, nous dit-on, Zao Wou-Ki rend un hommage à la Chine qui l’a vu naître, à l’esprit de la nature, aux éléments, aux saisons, à tous ces thèmes essentiels de l’art chinois. »
Il est vrai que les peintures sur porcelaine du plus célèbre représentant franco-chinois de l’art abstrait affirment les mêmes qualités plastiques que les toiles ou œuvres sur papier. Sur un fond uni, le pinceau s’élance, les formes s’agitent et se chevauchent. Le trait est gracile, impatient et nerveux. Les tons ne se dispersent pas : du noir, du rouge, du jaune et de l’or. Comme pour l’ensemble de sa carrière, Zao Wou-Ki s’est nourri de son héritage extrême-oriental, enrichi de l’abstraction lyrique des années 1950 et de solides références aux pères de l’histoire de l’art. Ne disait-il pas : « C’est Cézanne qui m’aida à me retrouver peintre chinois » ?

« Zao Wou-Ki, Porcelaines », galerie L’Arc en Seine, 27 et 31, rue de Seine, Paris VIe, www.arcenseine.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°618 du 1 novembre 2009, avec le titre suivant : Zao Wou-Ki

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