Vous reprendrez bien encore un peu de tarte ?

Les mécènes s’y donnent ainsi rendez-vous, au milieu des massifs d’arbustes et des œuvres d’art. Les quatre sculptures réalisées récemment par Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen, actuellement présentées sur ce toit (jusqu’à la fin de l’automne), s’intègrent parfaitement à cette ambiance conviviale. Ces œuvres reproduisent en versions surdimensionnées une épingle à nourrice, un mouchoir, un outil de jardinage et une part de tarte à la myrtille (voir illustration). New York accueille en ce moment d’autres créations d’Oldenburg et de Van Bruggen : le Whitney Museum expose (jusqu’au 15 septembre) un ensemble de 88 dessins d’Oldenburg datant des années 1960 et dont le musée vient de faire l’acquisition. Certains sont le fruit de collaborations avec Van Bruggen. La plupart d’entre eux proviennent de la collection de Kimiko Powers et de son défunt époux, John ; deux dessins appartenaient à la collection de Richard Oldenburg, frère de l’artiste et ancien directeur du Museum of Modern Art (MoMA) de New York. Ailleurs, la Pace Gallery présente d’autres sculptures récentes des artistes : il s’agit ici de la première exposition depuis huit ans d’Oldenburg et Van Bruggen en galerie. La légèreté de ces œuvres et une petite dose “d’esprit Oldenburg” ne peuvent qu’apporter un peu de réconfort à un Manhattan meurtri par les attentats du 11 Septembre. Pour preuve, une déclaration récente de l’artiste au sujet de l’une de ses installations présentées en France : “... lorsque nous sommes arrivés ici, il y avait la copie d’une sculpture néoclassique de Diane chasseresse qui occupait la place d’honneur dans le jardin. Une tarte à la myrtille volante a remplacé la déesse”.