Aix-en-Provence (13)

Vasarely de la peinture au mur

Par Lina Mistretta · L'ŒIL

Le 22 août 2013 - 374 mots

Classée au titre de Monument historique depuis janvier 2013, la Fondation Vasarely entame, enfin, sa phase de réhabilitation qui lui fera retrouver sa nature de « Cité du futur » chère au plasticien.

Parallèlement aux travaux, le Centre architectonique d’Aix-en Provence organise une exposition dédiée au père de l’art optique. L’idée est de présenter l’œuvre de Vasarely comme un processus créatif, depuis sa pensée plastique originelle jusqu’aux quarante-deux intégrations du bâtiment, en rapprochant ses créations des différentes techniques dont il usait pour les réaliser : le dessin, la peinture ou encore le collage. Le parcours s’organise autour de quatre thèmes : les premières années, la période des « Noirs et Blancs », du « Folklore planétaire » et de « la Cité polychrome du bonheur ». L’œuvre de Vasarely est l’aboutissement d’une recherche persistante pour trouver un langage et un caractère créatifs singuliers. Ainsi, il passe de la peinture de chevalet au mur, et de la surface au volume, introduisant dans ses créations toutes sortes de matériaux : verre, aluminium en vue de préparer l’intégration de l’art à l’architecture.

Parmi ses nombreux travaux, la série majeure des « Zèbres » de 1938 définit déjà l’esprit de l’art optique par ses déviations de lignes ou déformations de surfaces. Entre 1951 et 1963, durant la période dite « des Noirs et Blancs », il réalise des compositions binaires – formes noires sur fond blanc et vice versa – qui constituent la base de ses recherches. Il fait appel à un procédé photographique pour agrandir à l’échelle monumentale ses dessins minuscules faits à l’encre de Chine.

À partir des années 1960, la couleur éclate dans les œuvres du « Folklore planétaire » : il a fait la découverte de ce qu’il appelle les « Unités plastiques », constituées d’une forme associée à une couleur, aboutissant à un « Alphabet plastique » combinable à l’infini et utilisable dans tous les domaines plastiques. La vision de Vasarely ira jusqu’au projet utopique de « la Cité polychrome du bonheur », projet qui ne vit jamais le jour, mais qui revit le temps de cette exposition.

Infos pratiques

« Victor Vasarely – De l’œuvre peint à l’œuvre architecturé », jusqu’au 18 septembre 2013, Fondation Vasarely Aix-en-Provence, 1 avenue Marcel-Pagnol, Aix-en-Provence (13), www.fondationvasarely.org

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°660 du 1 septembre 2013, avec le titre suivant : Vasarely de la peinture au mur

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