Une leçon de collection d’art vidéo

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 1 juillet 2006 - 208 mots

Lorsque le galeriste genevois Pierre Huber, à la tête d’Art & Public, collectionne, il ne se contente pas de simples vidéos, mais bien d’installations monumentales ou complexes d’artistes parmi les plus courus de la planète. S’il n’a pas fait une spécialité exclusive de ce médium, force est de reconnaître que son « département » recèle des petites merveilles de vidéo contemporaine.
Parmi les œuvres d’artistes prestigieux comme William Kentridge, Candice Breitz, Nam June Paik ou encore Roman Signer, The Rocking Chair du Belge David Claerbout nécessite un couloir d’une vingtaine de mètres de long pour être vu dans de bonnes conditions. Quant au film de la Britannique Maria Marshall, When I grow up I want to be a cooker, le son doit être amplifié au point de faire trembler les murs au moment de l’impact d’un ballon sur le mur d’une chapelle.
« Review » n’a donc rien d’une simple enfilade de boîtes noires agrémentées de moniteurs plus ou moins perfectionnés, mais est bien la démonstration de force du meilleur de l’art vidéo des deux dernières décennies, dans toute sa démesure et sa complexité.

« Review : vidéos et films », collection Pierre Huber, Le Magasin, Centre national d’art contemporain de Grenoble, Site Bouchayer-Viallet, www.magasin-cnac.org, jusqu’au 3 septembre 2006.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°582 du 1 juillet 2006, avec le titre suivant : Une leçon de collection d’art vidéo

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