Un Salon qui s'impose dans l'agenda du collectionneur

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 28 août 2007 - 380 mots

Pour sa troisième édition, le Salon du collectionneur s’offre le Grand Palais. Ce qui a permis d’augmenter le nombre d’exposants qui s’élève à présent à plus de cent vingt. Toutes les spécialités en ont bénéficié, des antiquités aux sculptures des années 1980. Ayant d’autre part gagné en qualité, le Salon du collectionneur réussit à se positionner petit à petit comme un contrepoint à la
Biennale des antiquaires, les années où celle-ci n’a pas lieu. Les objets demeurent toutefois moins exceptionnels et moins chers, mais permettent, comme le mentionne le président du Syndicat national des antiquaires Christian Deydier, « d’occuper le terrain tous les ans à Paris et d’y faire venir les collectionneurs du monde entier ».
La majorité des participants sont français avec quatre-vingt-cinq exposants. Parmi les nouveaux venus, la galerie D&V propose des tissus précolombiens proto-nazcas (à partir de 300 av. J.-C.) qui recouvraient les momies et ont été particulièrement bien conservés. En peinture et dessin, quelques grosses pointures ont rejoint le Salon, notamment la galerie de la Présidence avec un portrait de Georges Rouault de 1937, où l’épaisseur de la pâte s’apparente à de l’émail. La galerie du Post-Impressionnisme expose pour sa part un Quai de la Tournelle de Paul Signac où pointent les prémices du divisionnisme. Chez Ratton-Ladrière, le choix s’est porté sur une sélection de gouaches sur vélin, notamment une Crucifixion de Lucas Longhi, un artiste du début du XVIe siècle, dont c’est la seule œuvre connue de cette technique.
Coté objets d’art, la galerie À la façon de Venise a déniché une pagode en laque et bronze doré, qui était un baromètre-hydromètre installé au château d’Abondant et Epoca s’est intéressée à un bouclier d’apparat moghol du xviiie siècle en cuir de rhinocéros richement décoré par une tête de maharadjah.
Mais le Salon permet aussi de découvrir de nouvelles têtes étrangères, à l’instar de la galerie Gierhards, qui vient d’Allemagne avec une commode Louis XV ayant appartenu au duc de Penthièvre. De nombreux marchands belges ont fait le voyage, mais on sait que les échanges franco-belges fonctionnent bien sur de nombreuses foires. Moins naturel était le déplacement de marchands espagnols. Or ils sont venus à neuf, parmi lesquels l’excellente galerie Artemisia. ¡ E viva ! 

Salon du collectionneur, nef du Grand Palais, avenue Winston Churchill, Paris VIIIe, www.salonducollectionneur.com, Du 15 au 23 septembre 2007.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°594 du 1 septembre 2007, avec le titre suivant : Un Salon qui s'impose dans l'agenda du collectionneur

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