Supernatural

Par Manou Farine · L'ŒIL

Le 1 mars 2006 - 171 mots

C’est au tumulte de la culture littéraire et picturale anglaise au seuil du XIXe siècle que s’attache le foisonnant parcours de la Tate Britain. Tumulte éclatant et décisif emmené par Füssli (1741-1825) et Blake (1757-1827) dont les mythologies personnelles impriment un souffle neuf et frissonnant à la peinture.
Lyrisme vigoureux, symbolisme savant, puissances fantastiques éloignent la peinture du réel. Füssli puis Blake se lancent à la reconquête volontaire de l’imagination poétique.
Du célèbre Cauchemar (1781) de Füssli aux aquarelles visionnaires de Blake, le parcours de l’exposition égrène les icônes fantas­magoriques du surnaturel teinté d’horreur et de merveilleux.
Monstres démoniaques, spectres ou sorciers décrivent des scènes cauchemardesques que prolonge au début du xixe siècle le phénomène littéraire gothique, conduit par Shelley, Beckford ou Lewis.
Plus qu’une iconographie commune, les peintres, caricaturistes et poètes, partagent alors l’idée d’une supériorité de l’imagination qui aura dominé 50 ans de la culture visuelle anglaise.

« Gothic nightmares : Fuseli, Blake and the Romantic imagination », Tate Britain, Millbank, Londres, tél. 2 078 878 000, jusqu’au 1er mai.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°578 du 1 mars 2006, avec le titre suivant : Supernatural

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