Sobre Macaya

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 30 mai 2008 - 272 mots

Sous une patine qui semble au premier abord traditionnelle, Miguel Macaya représente des animaux, des personnages et des natures mortes.

Anne de la Roussière, directrice d’Arcturus, eut un coup de foudre pour ce peintre ibérique dès l’ouverture de sa galerie en 1999 et décida de le présenter au public français. « On sent que cet artiste est très espagnol et j’ai été immédiatement séduite par ses sujets classiques qu’il arrive à rendre contemporains. Dans sa facture, je vois d’ailleurs un dynamisme et une vivacité qui augmentent avec le temps. »
Pour ce qui est du classicisme, c’est vrai que l’on pense aux maîtres quand on regarde ses toiles : Rembrandt, Goya, mais aussi Caravage ou La Tour. Le sujet est sobre. Un personnage ou un animal, toujours seul, couvre presque toute la toile. Il se dégage sur un fond noir, profond, sans aucune fioriture. Et, bizarrement, le regard attiré au départ par l’objet animé du tableau glisse sur le fond jusqu’à s’y perdre, presque s’y noyer.
Cet emploi du clair-obscur, ce travail particulier de la lumière et du noir deviennent les sujets mêmes du tableau, conceptualisant ces classiques portraits. La toile s’avère alors silencieuse. Macaya évoque la solitude et l’absence. Il le fait de façon plus littérale encore avec des natures mortes dans lesquelles on voit une assiette blanche et vide. Cependant, le mystère n’est jamais dévoilé, l’histoire n’est pas contée et, à notre époque si rapide, il impose un temps d’arrêt devant ses œuvres.

Voir

« Miguel Macaya, œuvres récentes », galerie Arcturus, 65, rue de Seine, Paris VIe, tél. 01 43 25 39 02, du 29 mai au 28 juin 2008.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°603 du 1 juin 2008, avec le titre suivant : Sobre Macaya

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