galeries

Sainte Foy de Conques invitée du Louvre

L'ŒIL

Le 1 décembre 2001 - 206 mots

Le dernier exemple existant des grands trésors religieux de l’Europe romane se trouve conservé dans un petit village en Rouergue. Plus connu sous le nom de Trésor de Conques, il témoigne de la ferveur dont jouissaient les reliques dans la Chrétienté du Moyen Age. Sa magnificence, aujourd’hui sans égal, est visible au Louvre pour seulement quelques mois. Il ne faut donc pas manquer d’aller y admirer sa pièce maîtresse, l’impressionnante Statue-reliquaire de sainte Foy, patronne de l’abbaye de Conques, toute d’or, de pierres précieuses et de bois sculpté. Il s’agit en effet de la plus ancienne statue-reliquaire d’orfèvrerie conservée en Occident. C’est autour de l’an mil que l’âme de bois sculpté qui la structure reçoit un revêtement de plaques d’or repoussé, recouvert de pierres précieuses et d’intailles. Au cours des siècles suivants, la statue reçoit d’autres ornements précieux et suscite une telle fascination que Bernard d’Angers la cite dans ses écrits au début du XIe siècle. A ses côtés, le Reliquaire de Pépin, le A de Charlemagne, la Lanterne de Bégon et des autels portatifs d’albâtre et de porphyre attestent également de cette curieuse alliance entre l’or et les reliques.

- PARIS, Musée du Louvre, aile Richelieu, tél. 01 40 20 51 51, 2 novembre-11 mars.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°532 du 1 décembre 2001, avec le titre suivant : Sainte Foy de Conques invitée du Louvre

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