musée

Renaissances savoyardes

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 1 avril 2002 - 254 mots

Petite leçon d’histoire avec cette exposition-dossier consacrée au duché de Savoie. Coincé aujourd’hui entre trois pays, il couvrait au XVIe siècle une vaste étendue allant du lac de Neuchâtel à la Méditerranée et cristallisait l’attention et la convoitise des plus puissants, François 1er et Charles Quint en tête. Administré alors par Charles Le Bon, la Savoie, prise entre deux cultures, l’une francophone, l’autre italianophone, s’épanouit dans une Renaissance protéiforme, influencée par les grands centres artistiques italiens, suisses et français. Même si Chambéry cède son autorité à Turin, la Savoie française se voit contrainte de faire appel aux artistes transalpins originaires du Piémont et c’est cette mixité qui fait tout particulièrement l’objet de cette exposition. Elle est complétée par un catalogue regroupant trois essais sur l’architecture, la sculpture et la peinture en Savoie francophone et en Franche-Comté. Organisée en trois volets, la présentation témoigne de la diversité de la création artistique en Savoie en sondant le cercle du peintre piémontais Defendente Ferrari entre 1510 et 1520 et en reconstituant un panneau jusqu’ici divisé entre l’institution genevoise et une consœur de Schaffhouse. Le décor peint et sculpté de l’ancienne église des Carmes à La Rochette à côté de Chambéry constitue un second pôle avec celui du retable du Maître de Saint-Claude commandé dans le Jura en 1533. Seule une quinzaine d’objets relate l’époque où ce duché rayonnait par son poids politique et son bon goût artistique.

- GENEVE, Musée d’Art et d’Histoire de Genève, 2, rue Charles Galland, tél. 22 418 26 00, 15 mars-25 août.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°535 du 1 avril 2002, avec le titre suivant : Renaissances savoyardes

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