Rembrandt-Gelder, maître et apprenti

L'ŒIL

Le 1 décembre 1998 - 174 mots

Aucune exposition n’avait encore été consacrée à Arent de Gelder (1645-1727), le dernier élève de Rembrandt, sans doute son héritier le plus fidèle et le plus talentueux. Leurs toiles ont souvent été confondues. Ainsi le fameux Abraham et les trois anges de Gelder était-il considéré en 1890 « trop beau pour être d’un autre que Rembrandt ». L’exposition confronte quelques toiles du maître, notamment un autoportrait encore jamais exposé, avec celles de l’apprenti. On retrouve la même touche libre et généreuse, les mêmes empâtements dans les lumières, les mêmes coloris chauds à base de rouges et d’ors cuivrés. Gelder n’est pourtant pas un simple suiveur de Rembrandt. Il a su trouver son originalité dans des traits techniques bien particuliers comme des irisations de mauve et de rose, de délicats clairs-obscurs, mais aussi dans une tendresse et une légèreté propres à l’art du XVIIIe siècle. En témoignent cinq tableaux de l’émouvante série de la Passion, réunis pour la première fois depuis deux cents ans.

DORDRECHT, Dordrechts Museum, jusqu’au 17 janvier, cat. 270 p., 60 ill.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°502 du 1 décembre 1998, avec le titre suivant : Rembrandt-Gelder, maître et apprenti

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