Questions à… Clément Chéroux

Conservateur au Mnam-Cci, commissaire de l’exposition

Par Colin Lemoine · L'ŒIL

Le 23 août 2011 - 176 mots

Colin Lemoine : Munch a été particulièrement intéressé par la diffusion de son œuvre…
Clément Chéroux : C’est la raison pour laquelle il transpose certains de ses tableaux en gravures. Dans les années 1910, il accepte même de montrer ses œuvres dans la salle de cinéma de son ami Roede. Il faut imaginer l’impression des spectateurs lorsque la salle se rallumait après le film et qu’ils découvraient sur les côtés les œuvres de Munch.

C.L. : Exploitant des ressources traditionnellement photographiques et cinématographiques, Munch accède à une Modernité, majuscule...
C.C. : En effet, Munch fait des photographies dès le début du XXe siècle dans une démarche essentiellement autobiographique. En outre, il achète en 1927 une caméra amateur avec laquelle il filme l’agitation urbaine. Tout cela est éminemment moderne.

C.L. : Munch a été fasciné par sa propre image, sondant volontiers son (alter) ego...
C.C. : Munch a utilisé la peinture et la photographie comme un miroir. En 1930, en se saisissant de son appareil photographique à bout de bras, il invente un geste devenu aujourd’hui très courant à l’ère des téléphones-caméras.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°638 du 1 septembre 2011, avec le titre suivant : Questions à… Clément Chéroux

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