Procès posthume

L'ŒIL

Le 1 décembre 1998 - 172 mots

« Le Procès de Pol Pot » est le titre d’une exposition d’un genre nouveau, décloisonnant les disciplines et alliant tous les supports. Liam Gillick et Philippe Parreno y explorent les dérives totalitaires engendrées par notre siècle. À l’origine du projet, un texte dans lequel les deux artistes analysent les mécanismes à l’œuvre dans les systèmes idéologiques forts, la manipulation des êtres et des consciences ainsi que le rôle de l’entité judiciaire. Soumis à un comité de réflexion rassemblant philosophes, généticiens, sociologues..., cet écrit suscita une série de questions dont les réponses s’affichent graphiquement sur les murs du Magasin, transformés pour un temps en un gigantesque livre. Un comité consultatif, composé d’une douzaine d’artistes – parmi lesquels Carsten Höller, Pierre Huyghe, Pierre Joseph – supervise enfin les textes, les couleurs et les incrustations d’images de ces multiples pages. En guise d’épilogue, une vidéo présente un acteur travaillant sur les caractères et les attitudes de ces individualités impliquées dans « cette corruption du temps et de l’espace ».

GRENOBLE, Centre national d’Art contemporain/Le Magasin, jusqu’au 3 janvier

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°502 du 1 décembre 1998, avec le titre suivant : Procès posthume

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