Plaisirs de la vue

Par Vincent Delaury · L'ŒIL

Le 19 juin 2008 - 256 mots

Il s’agit de la première rétrospective en France de l’artiste britannique de réputation internationale Bridget Riley (née en 1931) : de ses premières toiles inspirées de Seurat jusqu’à ses œuvres les plus récentes, via ses tableaux en noir & blanc emblématiques de l’Op Art.

Selon Riley, « les plaisirs de la vue ont une caractéristique en commun – ils vous prennent par surprise. Ils sont soudains, rapides et inattendus. » À travers l’utilisation d’un vocabulaire restreint de formes géométriques, de couleurs, d’effets de lumière, de mouvement et d’espace, les peintures abstraites de cette figure majeure de l’art cinétique actuel créent chez le spectateur une impression sensorielle dans l’espace et le temps. De par des vibrations, ondulations et autres scintillements de leur surface lumineuse, elles nous captent, nous égarent, nous sollicitent à nouveau. Entre planéité et profondeur, il y a bel et bien une part de jeu perceptif ici, nous poussant à nous émerveiller ad libitum des métamorphoses des formes peintes.
Cependant, pour Riley, il s’agit moins d’exploiter le filon du trompe-l’œil que de s’intéresser aux événements optiques dans le but de tirer au clair le « plaisir continu de regarder ». Une soixantaine de peintures, et plus de cent gouaches et dessins, retracent le parcours (chronologique) de cette artiste – celui-ci s’achevant par deux œuvres monumentales et éphémères, conçues pour l’occasion : une peinture murale et un dessin mural, Composition with Circles 6.

« Bridget Riley, rétrospective », musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 11, avenue du Président-Wilson, Paris XVIe,www.mam.paris.fr, jusqu’au 14 septembre 2008.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°604 du 1 juillet 2008, avec le titre suivant : Plaisirs de la vue

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