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Pierre Brebiette, graver pour être peintre

L'ŒIL

Le 1 décembre 2001 - 188 mots

Si Pierre Brebiette (1598-1650 ?) se voulait peintre avant tout, son œuvre gravé et dessiné représente l’essentiel de sa production. Seulement neuf tableaux sont répertoriés, tous présentés dans l’exposition, aux côtés d’une centaine d’œuvres graphiques qui contribuent à définir l’évolution de son style. Peu de peintures produites, mais aussi de nombreuses pertes dues au désintérêt de la critique de son époque pour son travail.
Au XVIIIe siècle, les chercheurs s’intéressent encore peu à Brebiette et il faut attendre Jacques Thuillier en 1958 pour une vraie reconnaissance. Travaillant à Rome et à Paris, il mêle dans sa peinture plusieurs influences : les motifs antiques, la lumière caravagesque, les scènes de genre nordiques... Elles nourrissent un art souvent léger, parfois grivois, mais qui visite aussi des thèmes religieux aux accents pathétiques (Crucifixion). Brebiette traite la gravure comme le dessin, avec la même inspiration fougueuse. En 1625, les gravures éditées chez Langlois sont de véritables petits tableaux, le noir et blanc lumineux, le trait cursif renvoient au rendu flou ou très précis de la peinture.

- ORLEANS, Musée des Beaux-Arts, place Sainte-Croix, tél. 02 38 79 21 55, 27 octobre-20 janvier.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°532 du 1 décembre 2001, avec le titre suivant : Pierre Brebiette, graver pour être peintre

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