Philippe Piguet - Normandie Impressionniste

L’infatigable historien et critique d’art actuel, plume bien connue des lecteurs de L’Œil, est aussi l’arrière-petit-fils d’Alice Hoschedé Monet, la femme d’Ernest Hoschedé qui, après le décès de son mari en 1891, épousa en secondes noces Claude Monet. L’art lui coule donc littéralement dans les veines. Du collectionneur Ernest Hoschedé, Philippe Piguet a hérité la passion pour l’impressionnisme et pour « l’art de son temps ». « Un jour où je décryptais chez ma grand-mère une lettre de mon aïeul, je me suis dit : “Moi aussi, je veux mes Monet”. » « Ses » Monet s’appelleront d’abord Jean-Charles Blais, Jean-François Lacalmontie et Georges Autard, puis Philippe Cognée, Didier Mencoboni et Clément Bagot, sous oublier les amis Opalka et Joan Mitchell. Entre autres. « Rien ne me comble plus que de transmettre l’art et les artistes de mon époque », dit l’ancien professeur de lettres. Le lien entre Monet et l’art contemporain ? « Les deux sont compatibles », assure l’auteur de textes sur Monet « conceptuel » et « prospectif ». Le plein air, la série, les collectifs d’artistes…, « l’analyse de l’impressionnisme ne cesse de me convaincre qu’il fut à l’origine de la naissance de l’art contemporain. » Il en apporte la démonstration en assurant le commissariat général de Normandie impressionniste 2020. D’ailleurs, le festival devrait réactiver en juillet Voile/Toile – Toile/Voile, une régate créée en 1975 pour des bateaux dont les voiles ont été peintes par… Buren.