Paris-16e

Mary Cassatt, une Américaine à Paris

MBAC – Mona Bismarck American Center for art & culture - Jusqu’au 20 janvier 2013

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 13 septembre 2012 - 346 mots

En choisissant d’inaugurer le nouveau statut de la Mona Bismarck Foundation par une exposition consacrée à Mary Cassatt, le Centre américain d’art et de culture vise à souligner les liens artistiques prospectifs qui ont uni les États-Unis et la France voilà près d’un siècle et demi.

Situé en bordure de Seine, à deux pas du Musée d’art moderne de la Ville de Paris, cette nouvelle structure – le MBAC – trouve ainsi une place de choix dans la cartographie artistique parisienne.

Originaire de Pennsylvanie, Mary Stevenson Cassatt (1844-1926) est à Paris en famille lors de l’Exposition universelle de 1855. Sa découverte d’Ingres, de Delacroix et de Courbet semble l’avoir décidée à être peintre et à s’installer dans la capitale dès 1866. Elle y suit l’enseignement du peintre Gérôme, y fréquente les milieux modernes jusqu’à ce que la guerre de 1870 l’oblige à retourner au pays. À nouveau à Paris en 1873, sa rencontre avec Degas, qui devient son mentor, détermine son avenir à l’aune de l’impressionnisme. Sa participation à quatre des expositions du groupe, entre 1879 et 1886, confirme son adhésion à l’esprit qui l’anime. À l’instar de son maître, Mary Cassatt s’adonne aux techniques de l’estampe – eau-forte, monotype, aquatinte, pointe-sèche, etc. – et y développe une œuvre singulière dont les thèmes récurrents sont ceux de sa peinture : la femme, la mère et les enfants.

Frappé par la qualité et l’inventivité de sa pratique de l’estampe, le célèbre critique et marchand d’art Ambroise Vollard acquerra la quasi-totalité des planches réalisées par l’artiste. L’exposition du MBAC en rassemble plus d’une soixantaine qui permet d’appréhender le processus de création de l’artiste, notamment celui d’une technique toute personnelle de contre-épreuve de pastel. Suivant le principe du monotype, l’artiste appliquait l’image originale contre une feuille de papier japon humide avant de la passer sous presse. Il en résultait une reproduction inversée d’une texture toute nouvelle dans l’écrasement flouté des figures.

« Mary Cassatt à Paris : dessins et gravures de la collection Ambroise Vollard »

Mona Bismarck American Center for art & culture, 34, avenue de New-York, Paris-16e, monabismarck.org

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°650 du 1 octobre 2012, avec le titre suivant : Mary Cassatt, une Américaine à Paris

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