L’herbier selon Karl Blossfeldt

Par Christine Coste · L'ŒIL

Le 23 avril 2012 - 237 mots

Pendant plus d’une trentaine d’années, Karl Blossfeldt (1865-1932) a réalisé des documents botaniques, supports d’abord à l’enseignement du dessin de végétaux du professeur Moritz Meurer avec lequel il entreprit des voyages en Italie, en Grèce et en Afrique du Nord avant d’entamer une carrière d’enseignant à l’école du Musée royal des arts décoratifs de Berlin.

Comme l’envisageront Bernd et Hilla Becher quarante ans plus tard, son approche du sujet est neutre, systématique. Absence de décor, fond uni, frontalité de la prise de vue, gros plan et lumière naturelle bleutée renforcent l’homogénéité des images et révèlent la structure, les détails et la richesse esthétique dissimulés des plantes sauvages collectées, enregistrées et ainsi mises en valeur. Malgré le succès de ses photographies, Blossfeldt ne s’est jamais considéré comme un photographe. Elles sont à ses yeux de simples documents botaniques à usage de l’apprentissage du dessin et de la sculpture.

En rapprochant une soixantaine de photographies noir et blanc de Karl Blossfeldt avec une vingtaine d’herbiers de trois naturalistes contemporains du photographe allemand et originaires de la région de Montbéliard, Aurélie Voltz – la commissaire de cette exposition, par ailleurs directrice des musées de la ville – revient à cette passion de la collecte et de l’herborisation, terreau de merveilles visuelles.

Information

« Karl Blossfeldt et les naturalistes du pays de Montbéliard », Musée du château des ducs de Wurtemberg, cour du château, Montbéliard (25), tél. 03 81 99 22 61.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°646 du 1 mai 2012, avec le titre suivant : L’herbier selon Karl Blossfeldt

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