Paris-16e

Les Flandres invitées à Paris

Musée Marmottan-Monet - Jusqu’au 3 février 2013

L'ŒIL

Le 8 novembre 2012 - 335 mots

Après quarante ans de guerres de Religions, les Pays-Bas méridionaux connaissent au cours du XVIIe siècle des périodes de stabilité et d’instabilité politique et économique.

Les deux premières décennies s’ouvrent sur une relance du pays avec les archiducs Albert et Isabelle de Habsbourg (1598-1621). Anvers devient le principal centre culturel et économique, suivi de Bruxelles. À la mort de l’archiduc, les Pays-Bas méridionaux passent de nouveau sous l’autorité espagnole, la guerre de Quatre-Vingts Ans reprend, et si le traité de Munster (1648) met fin aux hostilités avec les Provinces-Unies, l’Espagne et la France continuent de s’affronter. Les gouverneurs espagnols se succèdent avant l’arrivée de l’archiduc Léopold Guillaume de Habsbourg (1647-1656). 

Dans ce contexte, chargé en événements historiques, le XVIIe siècle dans les Pays-Bas méridionaux est considéré comme le « Siècle d’or » de la peinture flamande. L’exposition « Rubens, Van Dyck, Jordaens et les autres », qui inaugure un accord de partenariat entre le Musée Marmottan-Monet et les Musées royaux des beaux-arts de Belgique, témoigne du rôle incontournable des artistes flamands dans la peinture européenne de l’époque. Quarante et un tableaux, dont certains sont des acquisitions récentes, ont été sélectionnés. Ils regroupent tous les genres dans lesquels les artistes du Nord excellaient.

Le parcours de visite est ainsi divisé en cinq sections : la peinture d’histoire, le portrait, la peinture de genre, le paysage et la nature morte. À côté des grands maîtres renommés, comme Pierre Paul Rubens, Antoine Van Dyck, Jacques Jordaens, David Teniers le Jeune et Paul Bril, le public découvre des œuvres d’artistes moins célèbres du deuxième tiers du XVIIe siècle, mais qui en leur temps étaient très appréciés, tels Cornelis Schut, Gérard de Lairesse, considéré comme le « Poussin hollandais », Karel Philips Spierinck, un des tout premiers émules de Nicolas Poussin, Jacob Van Oost l’Ancien, Jan Siberechts, Gillis Van Tilborch ou David Ryckaert.

Voir « Rubens, Van Dyck, Jordaens et les autres. Peintures baroques flamandes aux Musées royaux des beaux-arts de Belgique »

Paris, Musée Marmottan-Monet, 2, rue Louis-Boilly, Paris-16e, www.marmottan.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°652 du 1 décembre 2012, avec le titre suivant : Les Flandres invitées à Paris

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