Les étrennes des Rencontres

Christian Caujolle succédera à Joan Fontcuberta

Le Journal des Arts

Le 1 janvier 1996 - 402 mots

Sur proposition de Bernard Millet, délégué général des Rencontres internationales de la photographie d’Arles, Christian Caujolle a été nommé directeur artistique pour l’édition 1997 et succédera à ce poste au photographe Joan Fontcuberta. En attendant, la programmation, désormais élargie à toute l’année, propose deux expositions consacrées au jouet.

ARLES - Directeur de l’agence "de photographes" Vu, qui fête ses dix ans ce mois-ci, enseignant, auteur de nombreux ouvrages, directeur de collection, commissaire d’expositions et membre de divers jurys, Christian Caujolle a été président du World Press en 1991. Né en 1953, ancien élève de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, il s’oriente vers le journalisme et la photographie à partir de 1978. Nommé chef du service photo de Libération en 1981, il fonde en janvier 1986, avec Zina Rouabah, l’agence Vu, filiale à 75 % du quotidien. Celle-ci regroupe des photographes tels que Faucon, Iturbide, Bizos, Wurstemberger, Munoz, Asnin…

Christian Caujolle a choisi de se mettre en disponibilité en 1997, afin de se consacrer entièrement à la programmation du festival. Celui-ci devrait développer une thématique "Entre éthique et esthétique", articulée autour de trois grands sujets : Le devoir de mémoire, La tentation du pouvoir, Être politique. Les expositions et les soirées de cet été, confiées à Joan Fontcuberta, s’intéresseront, elles, au thème du "Vrai/Faux". Des œuvres de Cindy Sherman, Nancy Rubson, Jurgen Klauke, Gottfried Jäger… exploreront les relations qui unissent photographie et fiction.

Michel Vauzelle (PS), élu maire au mois de juin, a par ailleurs confirmé le projet d’installation des Rencontres dans le palais de l’Archevêché. Cette réaffectation, officieusement évaluée à une dizaine de millions de francs, pourrait permettre à Christian Caujolle de bénéficier de l’espace d’exposition qui fait tant défaut aux Rencontres…

Dans le cadre de leur programmation, élargie à toute l’année, celles-ci accueillent actuellement les travaux d’une vingtaine d’artistes, sous le titre "À quoi jouent-ils ?", à l’Espace Van Gogh. Parmi eux, les Indiens de Christian Boltanski et Albert Gusi, les figurines de Martino Coppes ou Jorge Ribalta… Mais aussi, étrangement, les écureuils bleus de Sandy Skoglund et les braques gris de William Wegman. En parallèle, à la Maison des Rencontres, Olivier Rebufa s’expose en compagnie de son harem de poupées Barbie.

À QUOI JOUENT-ILS ? et OLIVIER REBUFA, Rencontres internationales de la photographie, Espace Van Gogh et Maison des Rencontres, Arles, jusqu’au 28 janvier. À quoi jouent-ils ?, textes de Christian Caujolle et Bernard Millet, éditions Actes sud, 50 F.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°21 du 1 janvier 1996, avec le titre suivant : Les étrennes des Rencontres

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