L’art à quatre mains

L'ŒIL

Le 1 juillet 1999 - 222 mots

Depuis que Brigitte Hedel-Sanson a pris en charge le Musée Fernand Léger de Biot, celui-ci revit. Cette année elle a eu l’excellente idée de montrer la connivence qui unissait Charlotte Perriand et Léger.

Cet ami avec lequel elle aima souvent travailler « dans un flot de couleurs et d’humour ». 25 années de collaboration et d’admiration réciproques retracées dans une mise-en-scène convaincante, où le célèbre mobilier de Perriand est mis en regard de peintures, dessins, céramiques et tapisseries de Léger. Un mariage heureux. Un même souci de la vie quotidienne moderne, des « formes libres » aussi, beaucoup de photos qui les montrent ensemble ou qui évoquent leurs balades dominicales à la recherche d’objets façonnés par la nature. Tous deux faisaient partie de l’UAM, l’Union des Artistes Modernes, fondée en 1929 en réaction à « l’Art Déco » et exposée dans la mythique Villa Noailles de Mallet-Stevens à Hyères. Ce mouvement qui célèbrait l’avènement de la technologique et l’idéal d’un nouvel art social, rassemblait des gens aussi différents et talentueux que Le Corbusier, Herbst, Puiforcat, Prouvé, Eilen Gray, Sonia Delaunay, Pierre Chareau, parmi bien d’autres. Biot et Hyères étant proches, la visite groupée s’impose pour avoir une vision totale de ce que fut la modernité en France.

BIOT, Musée national Fernand Léger, jusqu’au 27 septembre et HYÈRES, Villa Noailles, jusqu’au 5 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°508 du 1 juillet 1999, avec le titre suivant : L’art à quatre mains

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