Fahlström a entretenu toute sa vie son origine éclatée. Né à Sao Paolo en 1928, de parents scandinaves, il a vécu successivement à Stockholm, en France, en Italie, aux Etats-Unis, biaisant toute idée politique de frontière. Rien d’étonnant à ce que Jean-François Chevrier se soit intéressé à cet artiste réputé inclassable, pour un nouvel état des lieux de son œuvre. La mise au jour des archives donne seulement aujourd’hui la mesure d’une culture complexe, parente du surréalisme. Récemment associée à l’idée d’un « Pop Art européen » par son détournement des logos publicitaires et son graphisme proche de la BD, l’œuvre de Fahlström est pourtant de nature profondément expérimentale. La culture des drogues de Michaux et d’Artaud, jusqu’à Burroughs, l’étude passionnée des civilisations d’Amérique latine, alimentent chez lui un esprit de déstabilisation permanente. L’exposition retrace la fusion de l’écriture et de la peinture dans de grouillantes compositions multicolores : installations tridimentionnelles ou plans muraux découpés en silhouette. Les images s’y accumulent et s’y répondent par ricochets, associations d’idées, reconstituant avec une ironie mordante les réactions en chaîne de l’économie mondiale.
- VILLEURBANNE, Institut d’Art contemporain, 11, rue Docteur Dolard, tél. 04 78 03 47 00, 15 février-26 mai.
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L’art multiforme d’Öyvind Fahlström
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°535 du 1 avril 2002, avec le titre suivant : L’art multiforme d’Öyvind Fahlström