Si l’art baroque apparaît à la fin du XVIe siècle à Rome et se développe rapidement dans plusieurs villes d’Italie, comme Gênes, Naples, Milan, Bologne ou encore Venise, avant de conquérir l’Europe, Florence reste moins réceptive à ce courant pictural jusqu’à l’avènement de Côme III de Médicis (1670-1723).
La ville fleurdelisée, berceau de la Renaissance, de la culture humaniste où les arts libéraux (grammaire, rhétorique, poésie, peinture, sculpture, architecture, musique) ont été consacrés et notamment la peinture et la poésie communément appelées les « deux sœurs », poursuit, au XVIIe , siècle cette même quête inextinguible.
L’exposition présentée actuellement à Ajaccio, au Palais Fesch-Musée des beaux-arts, entend souligner le lien indéfectible entre peinture et littérature, caractéristique du Seicento fiorentino. Ainsi, les grands textes classiques italiens de La Divine Comédie de Dante, au Décaméron de Boccace, du Roland furieux de l’Arioste à la Jérusalem délivrée du Tasse, sont illustrés par une soixantaine d’œuvres, essentiellement des peintures, des dessins, des gravures et un petit bronze. Elles sont la production d’artistes aussi différents que Matteo Rosselli, Giovanni Bilivert, Jacopo Vignali, Francesco Furini, Lorenzo Lippi, Jacopo da Empoli… Les figures allégoriques des arts (la Peinture, la Sculpture, l’Architecture, la Poésie, la Comédie) côtoient celles des héroïnes de la littérature italienne qui sont marquées par des analogies frappantes avec l’iconographie chrétienne.
Palais Fesch, Musée des beaux-arts, Ajaccio
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L’art et la lettre à Florence
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°637 du 1 juillet 2011, avec le titre suivant : L’art et la lettre à Florence
