L’Albertina photographique

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 1 juillet 2005 - 237 mots

Si l’on connaît certains chefs-d’œuvre de l’Albertina de Vienne fondée en 1776 et rassemblant à ce jour plus d’un million d’estampes et 60 000 dessins parmi lesquels le fameux lièvre de Dürer ou des esquisses féminines de Klimt, le contenu de la collection photographique est, lui, beaucoup plus flou. Officialisé en 1999, le Fotosammlung s’appuie sur une politique de dépôts initiée en 1852 et s’est récemment enrichi de divers fonds photographiques autrichiens. Une diversité qui permet aujourd’hui à cette jeune collection d’écrire l’histoire aventureuse de ce médium, depuis ses prémices en passant par ses applications scientifiques, jusqu’aux mouvements artistiques du xxe siècle. En seulement deux cents photographies, l’exposition proposée par le musée Nicéphore Niépce esquisse ce parcours mouvementé depuis les pionniers des années 1839-1950 à l’école viennoise entre 1888 et 1955. Clichés scientifiques, expérimentations sur la couleur ou l’espace sont là quelques-uns des thèmes amorcés au fil des images sélectionnées par l’Albertina qui peut s’enorgueillir de posséder l’un des très rares portraits du peintre Egon Schiele. Autre curiosité, une section documentant la toute première exposition dédiée exclusivement à la photographie en 1864 dans le monde germanique et qui rassemblait pas moins de 110 exposants, 1 100 tirages et 400 appareils. Après les Fotomuseum de Munich et Winterthur, le musée Niépce écrit ainsi une nouvelle page de l’aventure photographique.

« L’Œil et l’Appareil », CHALON-SUR-SAÔNE (71), musée Nicéphore Niépce, 28 quai des messageries, tél. 03 85 48 41 98, www.museeniepce.com, 18 juin-18 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°571 du 1 juillet 2005, avec le titre suivant : L’Albertina photographique

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