L’abri Miyamoto

L'ŒIL

Le 1 novembre 1998 - 169 mots

Depuis toujours, Ryuji Miyamoto photographie les villes ; des villes vidées de toute présence humaine, où plane une atmosphère étrange, dramatiquement restituée par les violents effets du noir et blanc. L’artiste japonais s’intéresse plus particulièrement depuis quelques années aux « sans-abris », à leurs baraquements de fortune, à ces refuges de bric et de broc que l’on retrouve dans toutes les cités du monde. Des abris à l’image de l’installation inédite que propose Miyamoto à la galerie Gilles Peyroulet, une œuvre constituée de cinq cents cartons usagés, ramassés çà et là dans la capitale parisienne. Dans la plus pure tradition japonaise, le corps et l’esprit du spectateur sont mis en éveil. Miyamoto met celui-ci à l’épreuve, visuellement, mais aussi physiquement, puisque le visiteur doit se baisser et se plonger dans ce sas obscur avant de confronter son regard à une série d’une vingtaine de clichés.

Galerie Gilles Peyroulet & Cie, jusqu’au 29 novembre, École nationale supérieure des Beaux-Arts, jusqu’au 15 novembre et Centre national de la Photographie, jusqu’au 4 janvier.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°501 du 1 novembre 1998, avec le titre suivant : L’abri Miyamoto

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