La Riviera d’Helmut Newton

Aucune exposition ne l’avait en effet jusqu’à présent explorée à travers les photographies qu’il a réalisées uniquement sur la Riviera, ni à travers le prisme de l’influence du surréalisme. Pour le photographe de mode, la Côte d’Azur rime, depuis sa découverte dans les années 1960, avec Saint-Tropez, la villa à Ramatuelle où il passe ses étés avec sa femme June, le festival de Cannes et des séances photo pour les plus grands couturiers ou magazines de mode. Son installation à Monaco en 1981, pour des raisons fiscales, marque toutefois un tournant. Newton a 61 ans et entame la dernière partie de sa vie. « Cette période est sans conteste la plus libre de sa carrière », souligne Guillaume de Sardes, commissaire de l’exposition. De fait, ce sont des années particulièrement prolifiques en créations. Comme à son habitude, Newton trouve dans la rue le cadre original de ses photographies de mode ou ses portraits. Le parcours est riche en photographies peu vues ou inédites, comme les séries sur les danseurs des Ballets de Monte-Carlo ou la famille princière, notamment la princesse Caroline. Photographies de paysages et autres séries plus personnelles forment d’autres découvertes où s’insèrent parfois des portraits tout aussi méconnus de Newton par June qui signe de son nom d’artiste, Alice Springs. Une dimension intime que revêt, en fin de parcours, la reconstitution du salon de l’appartement du couple, avec meubles et objets, situé à quelques pas de la Villa Sauber.