musée

La Renaissance de Jean Poyet

L'ŒIL

Le 1 mars 2001 - 237 mots

Avec l’installation des rois Charles VII (en 1444) puis Louis XI, Tours devient capitale de la France et l’un des centres artistiques les plus féconds du royaume. Jean Fouquet, le plus grand peintre français du XVe siècle, y fait sa carrière et la génération suivante n’est pas moins brillante, avec des maîtres tels que Jean Bourdichon et Jean Poyet. Comme il arrive souvent pour les enlumineurs du Moyen Age
et de la Renaissance, qui ne signaient pas leurs œuvres, la production de Jean Poyet s’était dispersée et confondue avec celle d’autres artistes. Les recherches de ces 20 dernières années ont en partie reconstitué son œuvre. Entre 1483 et les premières années du XVIe siècle, il travaille successivement à la cour de Louis XI, Charles VIII et Louis XII, bénéficiant d’importantes commandes, notamment de la part de la reine Anne de Bretagne. Marqué par l’exemple de Fouquet et par une bonne connaissance de l’art italien, l’œuvre de Jean Poyet se démarque nettement du style gothique tardif. Par sa maîtrise de la perspective, de la lumière et de la représentation du corps humain, par son goût pour les compositions monumentales et ses choix ornementaux antiquisants,
il appartient à la Renaissance. La Pierpont Morgan Library possède le plus important ensemble de manuscrits enluminés de Poyet, avec des pièces majeures comme le Livre d’Heures d’Anne de Bretagne et le Missel de Guillaume Lallemant.

NEW YORK, Pierpont Morgan Library, 25 janvier-6 mai.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°524 du 1 mars 2001, avec le titre suivant : La Renaissance de Jean Poyet

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