La fondation Bergman-Hartung, à Antibes

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 29 septembre 2008 - 247 mots

« Les œuvres anciennes m’appartiennent pour la plupart. J’ai eu en effet la chance de les garder, chance que je jugeais malchance à l’époque où je ne vendais rien sauf à quelques amis. Aujourd’hui je ne les vends plus, je les conserve, me disant qu’un jour, peut-être, je voudrai les rassembler, faire une fondation, je ne sais sous quelle forme ; en tout cas je ne les laisserai pas se disperser dans le commerce. C’est un bonheur pour un peintre que d’être maître de son œuvre », ainsi s’exprimait Hans Hartung en 1964 à l’ouverture d’une autre fondation, celle des Maeght à Saint-Paul-de-Vence.

3 000 toiles, 12 000 dessins et une bibliothèque
À la mort du maître en 1989, deux ans après la disparition de son épouse, l’artiste norvégienne Anna-Eva Bergman, suivant leurs dernières volontés, les milliers d’œuvres et la sublime maison construite sur les hauteurs d’Antibes depuis 1973 étaient léguées à la Fondation de France. De droit privé, la fondation Bergman-Hartung fut déclarée d’utilité publique en 1994, mais ce n’est qu’en 2005 qu’elle a réellement ouvert.
Bien qu’elle soit fermée au public (sauf l’été et au moment des Journées du patrimoine), elle accueille de nombreux chercheurs travaillant sur les œuvres des artistes ou sur leur contexte de création, mais aussi des artistes en résidence. Mais le cœur du trésor est constitué par les quelque 3 000 toiles ou 12 000 dessins de Hartung et une bibliothèque somptueuse. Un trésor dévoilé à l’occasion de l’exposition chez Maeght.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°606 du 1 octobre 2008, avec le titre suivant : La fondation Bergman-Hartung, à Antibes

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