musée

La constellation Rubens

L'ŒIL

Le 1 octobre 2000 - 227 mots

Bénéficiant de circonstances favorables (la Trêve de Douze Ans, l’esprit de la Contre-Réforme) et fort de sa célébrité, Pierre-Paul Rubens organise à Anvers entre 1615 et 1625 un véritable studio sur le modèle de celui de Raphaël. Pour répondre à l’afflux des commandes, il s’entoure à la fois d’apprentis, d’élèves retenus parmi d’innombrables candidats et de collaborateurs, peintres indépendants déjà formés qu’il associe à des projets d’envergure. D’œuvres religieuses en thèmes profanes, de sujets bibliques, mythologiques et allégoriques en peintures d’histoire, ces artistes diffusent brillamment et durablement en Europe l’esthétique du baroque septentrional. À travers des toiles de Rubens, Van Dyck et Jordaens provenant de musées et de collections privées, l’exposition rend compte du climat de création d’alors, de l’émulation régnant entre les artistes autant que du style élaboré au fil de leurs collaborations. Elle choisit en outre de mettre en lumière, par des toiles, des dessins et des estampes, trois de leurs élèves ou suiveurs originaires des Pays-Bas du Sud et moins connus : Abraham Van Diepenbeeck, peintre-verrier devenu l’un des meilleurs disciples de Rubens ; Theodoor Van Thulden qui sera son assistant ; Thomas Willeboirts Bosschaert, appartenant à la génération suivante, et qui réalise dans son œuvre la synthèse des influences de Rubens et Van Dyck. Trois artistes qui donnent la mesure de l’immense et scintillante constellation Rubens.

VALENCIENNES, Musée des Beaux-Arts, jusqu’au 30 novembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°520 du 1 octobre 2000, avec le titre suivant : La constellation Rubens

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