Jet-set au Grimaldi Forum

Martin Béthenod en a conçu le parcours en six séquences à partir d’un savant équilibre entre des œuvres étendards de la collection (Cattelan, Murakami, Prince, Koons ou encore Hirst) et certaines plus exigeantes (Flavin, Levine, Paolini ou encore Sturtevant). Toutes font preuve d’un sens de l’appropriation de l’histoire de l’art (et de sa connaissance parfois poussée) qui constitue le fil d’Ariane à suivre au fil des 4 000 m2 de surface d’exposition.

C’est donc une démonstration monumentale d’un amour de l’art hors norme qui sera faite sur le rocher monégasque, tant celui du collectionneur que des artistes pour une histoire qu’ils pillent avec talent. Un pillage qui se fait très vite hommage et reconnaissance. C’est ainsi que l’on retrouvera le Picasso de Cattelan ou le Lapin de Dürer repris par Zeng Fanzhi. L’œuvre la plus ancienne est celle de Dan Flavin, une sculpture lumineuse de 1964 dédiée à Donald Judd. Parmi les plus récentes, on retrouve les « bougies » d’Urs Fischer, dont l’une est une version en cire d’une œuvre de Giambologna, sculpteur de la fin du XVIe siècle italien. « ArtLovers » offre un panorama de la jet-set de l’art contemporain, qui démontre avec brio que celui-ci est loin d’être écervelé ou superficiel. Comme quoi, il faut se méfier des apparences !