Jan Voss, l’œuvre proliférante

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 juillet 1999 - 232 mots

Réputé pour ses caves troglodytes, idéales pour les productions viticoles et champignonnières, le pays de Saumur s’est ouvert depuis 15 ans au monde de l’art contemporain.

Dans les années 80, le FRAC des Pays-de-Loire s’était installé en l’abbaye de Fontevraud mais c’est à Bouvet-Ladubay, une marque notamment pétillante, que revient depuis 1992 le mérite de défendre les couleurs d’une création actuelle. Installé dans les anciens locaux de l’usine électrique de l’entreprise, le centre d’art que celle-ci a créé propose une programmation qui vise à la présentation la plus éclectique des recherches contemporaines. Après Le Gac, Ducorroy, Keiichi Tahara et de très nombreux autres, c’est Jan Voss qui en est l’hôte cet été. L’occasion est de mettre en évidence les œuvres que cet artiste a réalisées au cours des huit dernières années. Dans une manière proliférante, l’œuvre de Voss s’est déclinée dans toutes sortes de travaux  exploitant les ressources de l’assemblage, du collage et du découpage, mêlant jeux de lignes, figures, mono et polychromies. Si « dans tout cela, il n’y a rien qui se propose pour affirmation péremptoire, rupture décisive ou avancée fracassante », ce qui en fait la force, c’est qu’il est « d’une attention constante et minutieuse à ce qui peut chaque fois surprendre », analyse justement Yves Michaud. Une œuvre libre et ouverte qui ne se prive jamais d’une nouvelle invention.

SAUMUR, Centre d’Art contemporain Bouvet-Ladubay, jusqu’au 30 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°508 du 1 juillet 1999, avec le titre suivant : Jan Voss, l’œuvre proliférante

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