InSook Hong

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 28 janvier 2008 - 258 mots

Alain Margaron est un galeriste atypique qui reçoit volontiers les artistes qu’il ne connaît pas. Ainsi, il a eu un coup de foudre pour InSook Hong, Coréenne née en 1962, qui était venue admirer Laubiès, l’un de ses fidèles peintres.

Comme lui, au confluent de l’Orient et de l’Occident, InSook Hong conçoit des « mémoires de lieux » à l’aide d’une technique très personnelle. Sur un épais papier, elle appose de la gouache et de l’encre de Chine, puis roule entre ses mains la feuille humidifiée jusqu’à ce que le dessin lui évoque un lieu déjà « vécu ». Dans ses photographies, elle porte son attention sur les vestiges du passé dont les murs conservent les traces.
Si la maîtrise de l’encre et la délicatesse des finitions témoignent des racines asiatiques de cette femme peintre, l’ensemble de son travail affiche une familiarité transculturelle. Quand ils sont à dominante ocre, ses paysages ramèneraient presque aux grottes de Lascaux ou au sfumato étrange et indéterminé de Léonard de Vinci.
Dans la même veine, les travaux dans lesquels verts et bleus se déclinent avec subtilité relient au symbolisme belge ou à Ferdinand Hodler. Ils rappellent aussi à l’artiste son enfance passée sans électricité dans la campagne coréenne, où la lumière prenait une tout autre dimension. Bien des années après, InSook Hong réussit à transmettre cette fascination ressentie devant un paysage scruté de nuit.

Voir « InSook Hong, traces, mémoire des lieux », galerie Alain Margaron, 5, rue du Perche, Paris IIIe, tél. 01 42 74 20 52, jusqu’au 23 février 2008.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°599 du 1 février 2008, avec le titre suivant : InSook Hong

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