Galerie

Gérard Schneider (1896-1986)

Par Anne-Cécile Sanchez · L'ŒIL

Le 22 novembre 2022 - 355 mots

L’artiste

Né à Sainte-Croix (Suisse) en 1896, Gérard Schneider vient faire ses études d’art à Paris. Au cours des années 1930, il peint des sujets d’observation : du Salon d’automne à celui des surindépendants, ses toiles s’intitulent alors L’Allée hippique ou Figures dans un jardin. Au tournant des années 1940, il embrasse le courant de l’art abstrait informel. En 1948, il figure ainsi dans l’exposition itinérante consacrée en Allemagne à la jeune peinture abstraite française, aux côtés de Soulages, de vingt-trois ans son cadet, et de Hartung. Il rejoint avec ce dernier la Galerie Lydia Conti, spécialisée dans les peintres de l’Abstraction lyrique, et franchit l’Atlantique grâce au marchand Samuel Kootz, qui le représente aux États-Unis de 1955 à 1961. Gérard Schneider gagne à cette époque une notoriété internationale, participant dès 1948 à la Biennale de Venise et à la documenta de Cassel en 1955. Son art revendiquera toujours la liberté du geste et une rapidité qui se traduit, dans les années 1980, par le choix du papier comme support de création, jusqu’à sa mort, en 1986. Il lui aura manqué, de son vivant, une exposition d’envergure dans une institution française.

L’exposition

À travers un accrochage chronologique, des années 1940 à 1986, d’une trentaine de toiles et d’œuvres graphiques de petits et moyens formats, la première exposition que consacre la Galerie Perrotin à Gérard Schneider prend des allures de rétrospective. Avec une entrée en matière colorée – les cimaises ont été peintes en bleu claquant –, c’est une introduction spectaculaire au corpus du peintre pour ceux qui le découvrent tardivement.

La cote

Défendue par la galerie Diane de Polignac, qui vient de publier en ligne un catalogue raisonné, l’œuvre de Gérard Schneider bénéficie d’un nouveau coup de projecteur depuis l’annonce de sa représentation par la Galerie Perrotin – qui s’occupe également des successions de Georges Mathieu et de Pierre Soulages. On peut présumer que sa cote va donc monter. Pour sa première exposition avenue Matignon, compter entre 7 000 et 65 000 euros pour les œuvres graphiques, entre 50 000 et 300 000 euros pour les peintures, en fonction du format et de la période.

« Gérard Schneider »,
Perrotin Matignon, 8, avenue Matignon, Paris-8e, jusqu’au 17 décembre 2022.

Thématiques

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°760 du 1 décembre 2022, avec le titre suivant : Gérard Schneider (1896-1986)

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