Fastes bellifontains

L'ŒIL

Le 1 décembre 1998 - 210 mots

« Maison des siècles, vraie demeure des rois », comme l’encensait Napoléon Ier, le château royal de Fontainebleau offre le souvenir de plus de sept cents ans de présence des souverains de France. François Ier y chassait les « bêtes rousses ou noires ». Outre leur plaisirs cynégétiques, les monarques venaient aussi y assouvir leurs délectations d’esthètes et y façonner le miroir de leur propre gloire. Le château bellifontain fut en effet durant quatre siècles, du XVIe au XIXe siècle, le siège d’une politique active de décoration et de collection. Son musée ressuscite aujourd’hui cette longue période de fastes artistiques, à travers cinquante peintures sorties des réserves et installées pour l’occasion dans les salles de la Cour des Princes. Une manière d’évoquer la « collectionnite aiguë » de François Ier, l’éclosion de la seconde École de Fontainebleau sous Henri IV avec un ensemble unique de toiles d’Ambroise Dubois, Toussaint Dubreuil et Martin Fréminet, les nombreuses commandes de Louis XIV ou encore quelques souvenirs de la campagne d’Italie comme le Repos pendant la fuite en Égypte de Francesco Albani. Et, pour pallier les vicissitudes du temps, de précieuses copies de décors disparus, notamment celles de la Galerie d’Ulysse d’après Primatice.

FONTAINEBLEAU, Musée national du Château, 16 décembre-15 mars, cat. RMN, 120 p., 100 F.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°502 du 1 décembre 1998, avec le titre suivant : Fastes bellifontains

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