Dezeuze, des châssis aux plantes

L'ŒIL

Le 1 novembre 1998 - 173 mots

De la peinture, Daniel Dezeuze n’a d’abord voulu conserver que le squelette : un châssis posé contre un mur. Caractéristiques de la dissection des moyens picturaux opérée dans les années soixante-dix par les artistes de Supports-Surfaces, les premières œuvres de l’artiste ne constituent cependant que la partie « maigre » de son travail. Déjà, en 1971, invoquant « les pliages et déploiements de surfaces souples chez les peuples nomades, graphies orientales, sparterie indienne, quipus incas, idéogramme chinois », Dezeuze ouvrait des horizons insoupçonnés à une pratique théorique apparemment aride. Depuis, l’artiste a effectivement déployé une œuvre protéiforme, faite de constantes remises en question. La rétrospective qui lui est actuellement consacrée s'efforce, en ce sens, de retracer pas à pas son parcours : des Gazes et Tarlatanes des années soixante-dix aux assemblages hétéroclites de la décennie suivante, et de ses dessins – tel le cycle de La vie amoureuse des plantes – aux œuvres récentes qui renouent, en les nourrissant du chemin parcouru, avec ses recherches antérieures.

NIMES, Carré d’Art, Musée d’Art contemporain, jusqu'au 17 janvier.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°501 du 1 novembre 1998, avec le titre suivant : Dezeuze, des châssis aux plantes

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