Des « Matisses » russes et danois

L'ŒIL

Le 1 février 1999 - 188 mots

À la veille de la Première Guerre mondiale, entre Copenhague et Moscou, quatre amateurs éclairés s’enfièvrent pour les œuvres de Matisse. Côté danois, il s’agit de Tetzen-Lund et de Rump. Côté russe, ce sont bien sûr Morozov et Chtchoukine dont les collections auront une influence décisive dans la formation de l’avant-garde russe des années 10. Confisquées par l’État russe après la révolution, ces dernières rejoindront plus tard le Musée de l’Ermitage de St Pétersbourg et le Musée Pouchkine de Moscou. Rump fera don de ses œuvres au Statens Museum tandis que celles de Tetzen-Lund seront dispersées dans le monde entier – une partie sera toutefois rachetée par Rump et la Ny Carlsberg Foundation. Le Statens Museum rassemble aujourd’hui quatre-vingt peintures provenant de ces différents ensembles et tente d’analyser la politique d’achat et les variations de goût d’un collectionneur à l’autre. Une occasion de voir réunies des pièces maîtresses de l’artiste, Luxe II, La Danse, mais aussi Madame Matisse à la raie verte, exemple-type où l’artiste suggère l’espace et le volume uniquement par la couleur, en renonçant à tout illusionnisme spatial.

COPENHAGUE, Statens Museum for Kunst, jusqu’au 25 mai.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°503 du 1 février 1999, avec le titre suivant : Des « Matisses » russes et danois

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