musée

De bruits et de fureur

L'ŒIL

Le 1 février 2000 - 226 mots

Des installations multimédias, accompagnées de performances ouvrent le festival de musique de Lyon. Images fortes, son et chorégraphie originale définissent les spectacles du groupe japonais Dumb Type fondé en 1984 par des étudiants de l’Université de Kyoto. Dans {Or} en 1997, des hommes couraient éperdus sur fond d’images vidéos accélérées. C’est toute la condition humaine qui défilait rattrapée ou absorbée par les nouvelles technologies. Des flashs agressaient les yeux, la musique se transformait en vrombissement insoutenable accélérant le rythme cardiaque des spectateurs. Plasticiens dans l’âme ils exposent à l’occasion de « Musiques en scène 2000 » des installations inédites pour la plupart. Ainsi {Or} qui thématisait la maladie devient installation. Quatre dalles de verre posées au sol reçoivent des projections vidéos de corps humains couchés, comme pris entre des lames de laboratoire. Le visiteur, détecté par des senseurs, déclenche par ses déplacements des modifications sur les images et des variations sur le fond sonore. L’Autriche est représentée par Granular Synthesis qui regroupe deux artistes adeptes de la fragmentation d’images vidéos. NoiseGate, installation monumentale, se compose de six grandes projections, proches de celles de Bruce Nauman, laissant apparaître la tête, le visage et la voix du danseur Michael Krammer. Quant au Français d’origine israëlienne, Micha Laury, il présente une pièce qui évoque un bunker, élément important de son histoire personnelle.

LYON, Musée d’Art contemporain, 11 février-16 avril.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°513 du 1 février 2000, avec le titre suivant : De bruits et de fureur

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