De Bloemaert à Duchamp

L'ŒIL

Le 1 novembre 1998 - 205 mots

La ville de Rouen abrite des chefs-d’œuvre insoupçonnés de maîtres anciens, qu’elle révèle petit à petit au public à l’occasion de ses expositions temporaires. Cette fois, ce sont les maniéristes nordiques qui sont mis à l’honneur, la richesse des collections de la ville permettant de confronter de manière pertinente les dessins de Van Winghe, Von Aachen, Jacques de Gheyn ou Abraham Bloemaert. Ce dernier sera également le point de mire des collections permanentes du musée des Beaux-Arts, qui vient d’acquérir un Bacchus, une allégorie de l’automne placée dans un trompe-l’œil des plus audacieux.
Parallèlement, mais dans un tout autre registre, le musée présente « La Boîte-en-valise de ou par Marcel Duchamp », ce musée miniature installé à l’intérieur d’une valise et rassemblant, en format réduit, l’ensemble de l’œuvre de l’artiste qui déclarait : « Tout ce que j’ai fait d’important dans ma vie pourrait tenir dans une petite valise ». L’exposition présente les sept versions de la boîte-en-valise, dont deux exemplaires « de luxe ». Une manière de fêter le trentenaire de la mort de cet enfant du pays qui lançait, comme un ultime pied de nez à la vie, « et d’ailleurs ce sont toujours les autres qui meurent ».

ROUEN, Musée des Beaux-Arts, jusqu’au 20 janvier.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°501 du 1 novembre 1998, avec le titre suivant : De Bloemaert à Duchamp

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