musée

Conceptual Revival

L'ŒIL

Le 1 février 2000 - 171 mots

L’art conceptuel est le parent pauvre de l’histoire de l’art. Peu de musées, peu d’institutions osent se pencher sur ce mouvement de la fin des années 60 et du début des années 70. Trop cérébral, pas assez sensuel pour le visiteur, déclarent volontiers certains conservateurs. Or, l’art conceptuel jouit actuellement d’une certaine renommée auprès d’un public et de jeunes artistes fascinés par l’engagement moral de ses créateurs. Dans ce cadre, il faut saluer l’exposition de Minneapolis qui retrace avec un luxe étonnant
les origines historiques de ce mouvement et ses multiples déclinaisons actuelles. Chacune des sections démontre combien l’art conceptuel, que l’on croyait essentiellement américain, résulte, en fait, de pratiques artistiques excessivement variées. Japon, Italie, France, Brésil constituent autant de lieux où les artistes questionnent soudain la fonction même de l’art. Giovanni Anselmo, Billy Apple, Arthur Barrio, Daniel Buren, Lygia Clarck, Guy Debord, Yves Klein sont quelques-uns des artistes présents dans une exposition qui, loin d’être cacophonique, élabore un propos pédagogique d’une rare cohérence.

MINNEAPOLIS, Walker Art Center, jusqu’au 5 mars.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°513 du 1 février 2000, avec le titre suivant : Conceptual Revival

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