Clichés russes

L'ŒIL

Le 1 septembre 1999 - 230 mots

« Septembre de la photo 99 » à Nice est consacré à la Russie dont l’histoire photographique nous est presque inconnue. Aujourd’hui, seuls quelques points de repères historiques émergent pour le spectateur occidental : Rodchenko bien sûr, et tout le cortège des avant-gardes constructivistes des années 20. Cela est mince au regard de la longue évolution de ce médium dans un pays où se sont côtoyées des conceptions de la photographie souvent en totale rupture stylistique les unes avec les autres. L’ensemble d’expositions et de manifestations de ce Septembre débute par la découverte de fonds inédits : ceux du Musée de l’Ermitage et de la Bibliothèque nationale russe qui, avec des personnages comme Schultz, Lorens ou Bulla, démontrent la vitalité photographique du XIXe siècle, essentiellement orientée vers un style documentaire épuré. L’important fonds ethnographique permet également de prendre conscience de l’extrême diversité et pauvreté des peuplades russes à la veille de la révolution de 1905. L’écart apparaît d’autant plus grand que ces tirages peuvent être confrontés aux images de la Maison de la Photographie de Moscou présentant les clichés réalisés durant le bal du Tsar en février 1903, bal historique tant par la débauche d’argent que par la folle splendeur des costumes. Les amateurs de modernité peuvent également contempler l’exceptionnelle exposition consacrée aux photographes constructivistes ainsi que plusieurs éclairages singuliers sur les pratiques contemporaines.

NICE, divers lieux, 10 septembre-10 octobre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°509 du 1 septembre 1999, avec le titre suivant : Clichés russes

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