Chagall en céramique

L'ŒIL

Le 1 avril 1999 - 203 mots

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une véritable frénésie pour les arts du feu s’empare des grands peintres de l’époque. La céramique et la poterie deviennent soudainement des techniques à la mode. Picasso montre l’exemple. De passage à Vallauris, Chagall ne tarde pas à le rejoindre. Mais, à la différence de Picasso qui, à cette époque, se contente de peindre des décors, Chagall détourne les formes de leurs fonctions. Il creuse aussi dans la couleur. La céramique avec ses tons veloutés le conduit à juxtaposer dans un même espace, un trait délié par la rapidité d’exécution et l’arbitraire des couleurs au sortir du four. Fortement intéressé par les possibilités expressives de cette technique nouvelle pour lui, il accélère sa production jusqu’au début des années 50. Les vases, céramiques murales et assiettes témoignent alors d’un certain renouvellement dans les thématiques de l’artiste. Les sujets bibliques sont encore fréquents, mais sa passion pour le paysage trouve là de nouvelles possibilités d’expression. L’homme, la femme dans leurs activités quotidiennes lui fournissent aussi quelques merveilleux motifs dont il saura tirer toute la substance grâce aux formes tourmentées de certaines œuvres. Vingt-sept d’entre elles sont présentées par La Bouquinerie de l’Institut le temps du Pavillon des Antiquaires.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°505 du 1 avril 1999, avec le titre suivant : Chagall en céramique

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