Cecco Bravo, maniériste attardé

L'ŒIL

Le 1 juillet 1999 - 232 mots

Francesco Montelatici, dit Cecco Bravo (1601-1661), est si peu connu que cette première exposition monographique sera sans doute une révélation pour la plupart d’entre nous. Il est pourtant considéré par les spécialistes comme l’un des principaux protagonistes, peut-être le plus original, du Seicento florentin, et l’un des plus grands peintres décorateurs de son temps. Les grands cycles de fresques, qui firent sa renommée de son vivant, sont à la base de la progressive « reconstruction » de son œuvre par les historiens de l’art.
Ces cycles sont localisés à Pistoia, et surtout à Florence. Les visiteurs pourront donc compléter l’exposition en allant voir tout d’abord le « studio » de la Casa Buonarroti, où l’artiste a peint les Poètes et écrivains illustres d’une part, et les Mathématiciens et navigateurs de l’autre. Mais l’œuvre maîtresse de Cecco Bravo est sans doute son décor pour les salles des Argents et des Porcelaines au Palazzo Pitti à la gloire de Laurent le Magnifique. L’exposition réunit une trentaine de tableaux et un ensemble de très beaux dessins. Décalée par rapport aux grandes nouveautés de son époque, l’œuvre de Cecco Bravo renoue avec la tradition maniériste florentine, qu’il rénove et interprète de façon originale. Son style évolue au fil irrégulier de ses expérimentations formelles, au point que le titre de cette exposition le présente comme un « peintre sans règle ».

FLORENCE, Casa Buonarroti, jusqu’au 30 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°508 du 1 juillet 1999, avec le titre suivant : Cecco Bravo, maniériste attardé

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