Art contemporain

Boston prend le chemin de l'art contemporain

Par Anouchka Roggeman · L'ŒIL

Le 1 octobre 2006 - 382 mots

En perte de vitesse depuis plusieurs années, le modeste musée d’Art contemporain de Boston inaugure cet automne un nouveau bâtiment qui devrait lui donner une impulsion nouvelle : l’ICA.

Un siècle. Voici près d’un siècle qu’aucun musée n’avait été construit à Boston, pourtant l’un des centres culturels les plus importants des États-Unis. C’est dire si l’ouverture de l’Institute of Contemporary Art (ICA) dans cette ville phare et capitale du Massachusetts est un véritable événement.

Une future grande collection
Ouvert depuis 1936, parmi les premiers musées dédiés à l’art contemporain, l’ICA n’avait jamais pris son envol. « L’ICA n’a jamais vraiment bien fonctionné principalement parce qu’il était engoncé dans un bâtiment inadéquat, explique Jill Medvedow, la directrice du musée. Nous étions installés dans une ancienne caserne de pompier en brique, où il n’était pas possible d’exposer tous les médias ni tous les formats. En fait, tout était fait pour que ce soit plus facile de sortir du bâtiment que d’y entrer. »
Mais en 1999, le conseil d’administration du musée obtient une parcelle de terre de 3 000 m2 dans le sud de la ville. Le terrain bénéficie d’une situation extrêmement privilégiée, face à la baie de Boston. En 2001, après avoir rencontré quelques architectes du monde entier, les responsables du musée confient aux New-Yorkais Diller Scofidio et Renfro la réalisation du nouvel établissement. « Nous les avons choisis avant même de voir leur proposition. Ils n’avaient jamais réalisé de musée, ni d’habitation, ni de lieu public. Mais nous les avons trouvés brillants, humains et sensibles. Ils méritaient qu’on leur donne leur chance ».
Le nouveau musée inclura un théâtre, une médiathèque, des zones de restauration et un espace dédié à l’éducation des enfants. Cet automne, l’inauguration du musée se fera en grande pompe,
accompagnée par quatre expositions temporaires, dont la première en solo de l’artiste argentin Sergio Vega.
Le musée décide aussi de constituer sa propre collection, en acquérant dans un premier temps une vingtaine d’œuvres d’artistes contemporains soutenus par l’ICA, tels que Nan Goldin, Marlène
Dumas, Thomas Hirschhorn ou encore Paul Chan. Une collection qui peut paraître faible, mais qui devrait prendre rapidement de l’ampleur. À en croire la directrice des lieux : « d’ici vingt ans, nous devrions avoir l’une des collections d’art contemporain les plus importantes au monde ».

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°584 du 1 octobre 2006, avec le titre suivant : Boston prend le chemin de l'art contemporain

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