De 1975 à 1995, Bernard Faucon a soumis l’image photographique à des mises en scènes aussi strictes que troublantes. En l’espace de 20 ans, il a bâti une œuvre méthodique, glissant progressivement de l’image vers la pensée, au point de conclure à l’épuisement du médium photographique et de l’abandonner définitivement en 1995.
La Maison européenne de la photographie revient sur l’ensemble de son œuvre en un parcours chronologique : de la série Les Grandes Vacances (1976-1981), à La Fin de l’image (1995), de la collection de mannequins de Celluloïd mis en scène dans la campagne du Lubéron, aux clichés ultimes dévoilant des phrases tracées à l’encre de Chine blanche sur des fragments de corps nus.
Les atmosphères de ces clichés manipulent signes, artifices mélancoliques et symboles récurrents. Faucon passe de l’ocre aux jaunes d’or, de bleus minéraux aux lumières méridionales. Il y joint la neige, le feu, des végétaux desséchés ou peints, des pigments, des coulures… Qu’il photographie un bassin extérieur empli d’eau rougie, une chambre décrépie envahie de givre ou de sable, les scènes se font tantôt solaires, tantôt minérales, renvoyant au temps qui passe, à la mort.
« Bernard Faucon, Rétrospective », Maison européenne de la photographie, 5/7 rue de Fourcy, Paris IVe, tél. 01 44 78 75 00, jusqu’au 4 mars.
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Bernard Faucon
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°576 du 1 janvier 2006, avec le titre suivant : Bernard Faucon