Alexandre Roslin

Château de Versailles, jusqu’au 18 mai 2008

Par Sophie Flouquet · L'ŒIL

Le 26 février 2008 - 245 mots

Qui connaît le peintre Alexandre Roslin (1718-1793) ? En Suède, il est une célébrité. En France, où s’est pourtant déroulée sa carrière, à la cour de Louis XV, il est injustement oublié, éclipsé par Rigaud,
Largillière ou La Tour au palmarès des portraitistes du xviiie siècle. Vision trop nationaliste de l’histoire de l’art ? C’est l’avis de Xavier Salmon, commissaire de l’exposition, organisée en collaboration avec le
Nationalmuseum de Stockholm. Soixante-cinq œuvres provenant de musées partenaires complètent l’ensemble de douze tableaux encore conservés à Versailles. Ils prennent place dans l’appartement de Mesdames, filles de Louis XV, où certains d’entre eux avaient été accrochés en leur temps.
Né à Malmö, en Suède, Roslin arrive en France en 1752, après plusieurs séjours dans le sud de l’Europe. Son pays natal traverse alors une période d’instabilité. Rapidement, le peintre s’affirme comme un homme de réseaux. Il côtoie François Boucher ou le comte de Caylus, célèbre amateur d’art, et il est reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture dès 1753. Ses nombreux clients, en France mais aussi en Suède, en Russie ou en Pologne apprécient la qualité de ses portraits, alliant mise en scène du statut social du sujet et qualité technique, comme l’illustre parfaitement la sélection rassemblée à Versailles. Celle-ci a par ailleurs fait l’objet d’une campagne de restauration qui a permis de
redonner aux portraits de Roslin leur luminosité et leur intensité chromatique d’origine.

Alexandre Roslin (1718-1793), château de Versailles, www.chateauversailles.fr, jusqu’au 18 mai 2008.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°600 du 1 mars 2008, avec le titre suivant : Alexandre Roslin

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