Vol - Vandalisme

Dix-sept objets archéologiques avaient été saisis par les ex-rebelles lors de la chute de Tripoli

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 29 novembre 2011 - 322 mots

TRIPOLI (LIBYE) [29.11.11] – La Libye a dévoilé samedi 26 novembre dix-sept objets archéologiques saisis par les rebelles le jour de la chute de Tripoli. Ils étaient détenus par des militants pro-Kadhafi soupçonnés d’avoir voulu les vendre pour financer des attaques.

Il aura fallu trois mois pour que les objets archéologiques saisis par les rebelles lors de la chute de Tripoli soient dévoilés au public, selon l’AFP. Le 23 août dernier, un groupe de rebelles rencontre des militants pro-Kadhafi, alors en route pour l’aéroport de Tripoli. Après « des combats intenses », selon les propos du directeur du Haut comité pour la sécurité Khaled Torjman, les rebelles découvrent une valise dans le coffre de l’un des véhicules. Elle contient dix-sept pièces archéologiques datant du IIe ou IIIe siècle après J.-C., dont une statuette féminine et plusieurs têtes d’hommes sculptées.

L’un des rebelles est alors chargé de protéger les objets, mais ce dernier est blessé dans un incident, « hospitalisé, puis transporté à l’étranger ». L’homme étant « le seul à savoir où se trouvaient ces pièces », les objets n’ont pu être récupérés que beaucoup plus tard, explique Khaled Torjman à l’AFP. Salah al-Agab, directeur du département des Antiquités, soupçonne les militants pro-Kadhafi d’avoir voulu faire sortir les pièces du pays « en contrebande, probablement pour les utiliser pour financer leur attaque ».

La liste exacte des antiquités pillées en Libye n’a pas encore été établie mais Salah al-Agab se félicite d’ores et déjà de la mobilisation des Libyens pour la sauvegarde de leur patrimoine : « lorsque le conflit a éclaté, nous étions vraiment inquiets pour les antiquités […] Mais les Libyens ont décidé de protéger leur patrimoine et ont commencé à former des groupes pour protéger leurs antiquités ». Si le « trésor de Benghazi » n’a toujours pas été retrouvé, la plupart des sites culturels et historiques libyens n’ont pas subi de dégâts majeurs selon l’Unesco. L’organisation rappelle cependant que « la phase d’après-conflit est la plus dangereuse » en matière de pillage.

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La Libye est riche de sites antiques majeurs, tels Leptis Magna - © photo Jetske19 - 2008 - Licence CC BY-SA 2.0

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